Une terrible beauté est née
Terrible beauté
Au goût de sublime
Passe tes pas
La pénombre du présent
S’englue dans l’indicible
Pour ne plus oser courir sur le chaos
Elle avait trouvé le moyen de croire en sa liberté. Tout au fil de l’anecdote qui suivait la courbure du fleuve, sa passion s’achevait sur les membres de la douleur et son usage de vie se pliait aux habitudes prises.
Que de flammes ensevelies sous les feuillages du temps, que de troubles à ne plus savoir imaginer demain.
Les questions s’immolent d’elles-mêmes
Elles cherchent le refuge de l’absence
Pour flirter avec l’imagination
Il faut reconstruire les ponts d’aventure
Elle a cherché à rejoindre les rives, mais son pas ne put satisfaire son désir. Alors elle éteignit la fièvre qui accrochait son regard et laissa vivre le mur d’images. Le silence accomplit sa mission, cette exquise solitude que l’on pose sur soi pour éviter de se perdre.
Etrange cette audace qui irradiait son corps et confiait aux ambiances les passages secrets qui permettent d’escalader les histoires qu’on se raconte.
Pénétrer le fil du rêve
Cris de la nuit
Pour rester en éveil
Dans la clarté des ombres
Son destin apparut quand elle rencontra ce lieu. Sa présence rendait à l’être le sentiment de l’existence et les utopies pouvaient se colorer de festins nouveaux. Alors que le monde semblait fuir à la même vitesse, elle savait qu’une différence jaillissait toujours de l’anodin.
En interrogeant l’état de passage, elle comprit que l’essence de la vie se mêlait à l’errance et que son chemin faisait partie des réponses.
Musarder dans les villes de ténèbres
Pour espérer vivre l’espace du jour
Croire en la survie des origines
Pour rencontrer
Le souffle de l’espoir
Elle avait transmis son vertige, cette illusion qui pousse à extraire le sel de l’habitude et pénètre au cœur de l’envie. Son empreinte s’enveloppait d’éclats de sagesse et s’interrogeait de l’étrange.
L’autre ne paraissait surpris en recueillant ses gestes d’émotion.
L’instant peut s’offrir à celui qui a le bon goût de vivre.
Nouvelle écrite à l'occasion de la Biennale d'art contemporain 2011 de Lyon
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